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Carnet d'une voyageuse en Terre Sainte
10 octobre 2007

Histoire de la soie (Wikipédia)

La soie dans le monde médiéval

Une matière première plus abondante

Le haut Moyen Âge avait continué à pratiquer les techniques antiques du textile sans grands changements, ni dans les matières employées, ni dans les outils utilisés. Il semble que, bien timidement, entre le Xe et le XIIe siècle se soient produites certaines mutations. Les transformations du XIIIe siècle sont plus larges et plus profondes. Des textiles nouveaux apparaissent assez tôt : le coton et le chanvre, avec des techniques particulières de préparation, la soie, article d’importation.

Connue sous l’Empire romain, la soie demeurait un textile rare et cher. Les magnaneries byzantines de Grèce et de Syrie (VIe – VIIIe siècle), celles des Arabes de Sicile et d’Espagne (VIIIe – Xe siècle) fournirent une matière première plus abondante.

Des évolutions techniques

Un vitrail de la cathédrale de Chartres

Un vitrail de la cathédrale de Chartres

Le XIIIe siècle ajoute à une technique déjà en évolution des mutations considérables, si considérables que l’on est en droit de se demander si, comme en Angleterre au XVIIIe siècle, l’industrie textile n’a pas joué un rôle moteur dans le progrès technique. Dans ce contexte, le travail de la soie occupa une place particulière.

Il existe déjà, au début du XIIIe siècle, une forme primitive du moulinage du fil de soie. En 1221, le dictionnaire de Jean de Garlande, en 1226, le Livre des métiers d’Étienne Boileau énumèrent plusieurs sortes d’instruments qui doivent être des machines à retordre. Il semblerait qu’à Bologne, on assiste au passage à des instruments plus perfectionnés (entre 1270 et 1280). Dès le début du XIVe siècle à Lucques, de nombreux documents font allusion à des appareils complexes en usage.

Le dévidoir, dérivé de l’industrie de la soie, se fait jour sous des formes multiples. Le rouet à caneter se répand : sa première représentation figure sur un vitrail de Chartres. L’ourdissoir à dents remplace l’ourdissoir au mur, allant de pair avec le rouet à bobiner dont des représentations figurent sur le vitrail de Chartres et la fresque de la Kunkelhaus de Cologne (vers 1300). Il est possible que cet ourdissoir à dents soit aussi venu de l’industrie de la soie : il uniformisait l’ourdissage et augmentait la longueur ourdie.

Dès la fin du XIVe siècle, sans doute à cause de la grande crise du milieu de ce siècle, on s'orienta vers des techniques moins coûteuses, utilisant techniques et machines que les réglements antérieurs prohibaient généralement (utilisation de la laine de plus basse qualité, ensimage, cardage, rouet, métiers à plusieurs piés...). Dans le domaine de la soie on assista à l'expansion des filatures hydrauliques et du métier dit de Jean le Calabrais, qui se fait surtout au XVe siècle.

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